Le Prix « Antonio Cocco » est assigné à un carnet de voyage.
Ce Prix a été créé en mémoire d’Antonio Cocco, jeune homme amoureux de la vie, amant de l’aventure, très curieux et très doué pour le dessin ; malheureusement enrôlé dans la légion étrangère française, il meurt en 1954 à 21 ans dans la redoute « Isabelle » durant la bataille finale de Dien Bien Phu au Vietnam.
Par « carnet de voyage », on entend un carnet qui témoigne du voyage dans toute sa complexité : pensées, émotions, souvenirs, désirs, rencontres, surprises, enchantements.
Avec les dessins et les paroles s’élaborent, jour après jour durant le voyage, une réflexion intérieure et la volonté de communiquer aux autres le propre vécu.
Le carnet peut devenir un « unicum », un document unique et complet en soi.
Dessins et paroles dialoguent entre eux, s’entremêlent. Parfois le dessin prévaut, à d’autres moments les paroles prennent le dessus. Dans la majorité des cas, dessins et paroles sont issus d’une seule et même personne ; dans d’autres cas deux ou plus personnes dialoguent entre elles à travers les dessins et les paroles dans un unique carnet.
Les motivations du voyage - proche ou lointain - et les situations sont des variantes qui peuvent constituer une trame et un fil conducteur, un tissu inédit, imprévu et imprévisible.
Le carnet de voyage, pour les raisons citées ci-dessus, est évalué par une Commission selon les critères suivants:
Pour l’année 2023 il est demandé aux participants de présenter au concours 1 carnet de voyage (un seul) qui, selon la propre appréciation, correspond aux critères d’évaluation indiqués ci-dessus.
Le concours est international et toutes les personnes ayant 18 ans révolus (décembre 2022), peuvent y participer.
Pour participer au concours, il est demandé:
La dimension des feuilles du carnet de voyage ne doit pas dépasser le format A4 : 21x29,7cm.
Comme dans l’évaluation du carnet de voyage, les textes accompagnant les dessins ont valeur de témoignage direct, il est demandé leur transcription dactylographique, à part, dans la langue originale.
Tout le matériel indiqué ci-dessus doit être envoyé à l’Association Matite in Viaggio par courrier recommandé avec accusé de réception, à l’adresse suivante:
PREMIO ANTONIO COCCO
Presso PRESIDIO Centro Culturale Candiani, piazzale Candiani n.7
30174 Venezia Mestre
au plus tard et non après le 30 juin 2023 (la date reportée sur l’accusé de réception faisant foi).
Les courriers envoyés après cette date ne seront pas pris en considération.
Il est spécifié que le carnet de voyage envoyé pour le prix spécial ANTONIO COCCO 2023 ne pourra pas être le même que celui qui a été éventuellement envoyé pour 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022 et ne pourra pas être utilisé pour participer à la treizième édition de l’exposition : « Matite in Viaggio, Carnets Disegni Parole ». La participation à cette dernière exposition sera de toute façon possible en envoyant d’autres matériels selon les modalités spécifiques définies pour l’exposition 2023.
Les éventuelles deux demandes doivent être envoyées séparément.
Le vainqueur du Prix Antonio Cocco recevra un prix de 500,00 euro.
La Commission évaluera les carnets de voyage au plus tard et non après le 15 septembre 2023 et communiquera, au plus tard le 30 septembre, par poste électronique, le résultat du concours au vainqueur du Prix et à tous les autres concurrents.
Le carnet de voyage envoyé et les feuilles si détachables, ou copies des dessins de ceux-ci exécutées au frais du secrétariat de la Commission, du vainqueur seront exposés à l’exposition 2023 de Matite in Viaggio dans un babillard spécifique.
Sur jugement de la Commission, d'autres carnets de voyage et les copies des dessins de ceux-ci pourront aussi être exposés à l’exposition 2023 de Matite in Viaggio dans des babillards d'une section spécifique.
Une des 3 copies envoyées des carnets de voyage sera archivée à la Fondation Nationale Onlus des Archives des Journaux Personnels (Fondazione Archivio Diaristico Nazionale Onlus: piazza A. Fanfani 14 – 52036 Pieve Santo Stefano (AR)). Une copie sera envoyée à Gérard Gaillard, Secrétaire Général de l'Association Française de Clermont Ferrand "Il Faut Aller Voir".
Une copie restera propriété de Matite in Viaggio afin de constituer un fonds bibliothèque pour consultation.
Le prix octroyé sera directement remis à l'intéressé samedi 21 octobre 2023 à 16h00 durant la remise des prix de la treizième édition de l’exposition de Matite in Viaggio à l’Auditorium, situé au 4ème étage du Centre Culturel Candiani.
Si le lauréat ne pourra pas être présent le jour de la remise des prix pour retirer personnellement le prix, il devra le communiquer par écrit par poste électronique, suffisamment à l'avance, au Secrétariat de la Commission à l’adresse ci-dessous, en indiquant les nom, prénom et qualité de la (des) personne(s) en cas de délégation à un tiers.
En cas d’absence de ces indications, le prix ne sera pas remis.
Le jugement de la Commission est incontestable.
La Commission est composée de:
Cette année la commission composée d’Arianne Favaretto Cortese, Marta Cocco et Alberto Cocco, propose, pour le prix spécial, le thème: “MA TERRE BIEN-AIMÉE”.
Un prix spécial de 200,00€ sera remis à l'Auteur(e) qui approfondira avec illustration (dessin, ...) et un bref écrit le thème indiqué ci-dessus.
Ce prix spécial est aux bons soins d'Anna Maria Spiazzi et de Giovanni Cocco et sera remis au vainqueur samedi 21 octobre 2023 à 16h00 durant la remise des prix de la treizième édition de l'exposition de Matite in Viaggio.
Le thème de cette année est une invitation à réfléchir, le dessin comme support, sur la géographie du coeur: la terre de naissance, où se trouvent nos racines ou bien le lieu où nous avons grandi. La terre où nous avons semé l’amour ou encore le lieu où nous l’avons vu s’épanouir. Mais “Ma terre bienaimée” est aussi la planète où nous vivons et que nous sommes en train de détruire, de désertifier, de déforester depuis des dizaines d’années. Le seul endroit où nous savons qu’il existe la vie comme nous la connaissons nous communique maintenant que nous ne sommes plus des hȏtes Ma terre bien est un chant des couleurs des lieux où notre coeur a battu plus fort et une musique de lignes pour une planète qui, plus que jamais, a besoin des coeurs de tous pour continuer à donner la vie.bienvenus et la nature, petit à petit, reprend ses droits.-aimée.
Arianna Favaretto-Cortese, Marta Cocco, Alberto Cocco
Été 1981 - nous venons vivre au Moulin à la Turbine durant le mois de juin.
On vit bien à la campagne, nous avons fui la ville de Mestre.
Au crépuscule, entre les fils des peupliers, les lucioles volent solitaires, mais au fur et à mesure que la nuit avance elles se rassemblent pour former des groupes plus étoffés. Les grenouilles croassent dans dans la nuit. Nous sommes réveillés à l’aube par les hirondelles et les oiseaux installés dans les branches des arbres. Au cours des décennies, les hirondelles ne sont plus venues, les grenouilles ont disparu, les lucioles désormais sont rares, volant deci-delà.
Ma terre bien-aimée, tu es devenue pauvre et nous avons tant de nostalgie des grenouilles, des hirondelles, des lucioles.
Anna Maria Spiazzi
Depuis 1981, Anna Maria et moi habitons ici, à Mogliano Veneto, rue Marignane, dans un vieux moulin dont l’activité a cessé lors de l’inondation de 1966. Quand nous sommes arrivés ici il y avait aussi notre fille Marta. La rivière Dese traversait notre moulin. Autrefois cette rivière faisait fonctioner la roue qui actionnait les meules pour le grain et les machines de la scierie. Cette dernière était installée dans un bȃtiment annexe, coté sud alors que le grain était engrangé sur les deux étages supérieurs du bȃtiment principal. Au rez-de-chaussée il y avait la structure qui supportaient les meules servant à moudre le grain, lequel tombait dans la trémie au moyen de gouttières accrochées au plafond. Maintenant, aintenantla cuisine se trouve là où il y avait autrefois les meules: ces dernières ont été déplacées ddsous le portique de l’entrée et dans la cour. A l’extérieur il y a deux aires flanquées d’un hectare de terrain chacune enfermées dans le “déversoir” de la rivière Dese qui canalise l’eau et empȇche les inondations en cas de crue.
Anna Maria et moi avons pas mal voyagé dans le monde, et j’espère que, encore pour un peu de temps nous continuerons à le faire, car nous nous sommes toujours sentis faire “partie du monde”. Mais aujourd’hui, plus que jamais, nous ressentons que la “terre bien-aimée”, pour nous, sont ces deux champs où périodiquement nous plantons et coupons des peupliers. Dans leur feuillage beaucoup de pies font leur nid et le bruissement des feuilles sert de rappel aux mouettes, corbeaux et moineaux. Le murmure du vent dans les feuilles est devenu un “son ambiant” auquel, ensemble avec le bruit de l’eau qui court sous la maison, nous ne pouvons plus renoncer.
Giovanni Cocco
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